médicament | Child A | Child B | Child C |
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Gliclazide | Utiliser avec précaution | Absence de données | Absence de données |
Glimépiride | Utiliser avec précaution | Absence de données | Absence de données |
Glyburide | Utiliser avec précaution | Absence de données | Absence de données |
La progression de la maladie hépatique peut mener à une dysfonction pancréatique, en limitant la réponse des cellules ß des îlots de Langerhans à l’hyperglycémie. Il est également possible d’observer une diminution de la sécrétion d’insuline chez les patients avec une maladie hépatique. (Elkrief 2016) Ainsi, il est possible que les patients cirrhotiques ne retirent qu’une efficacité limitée des sulfonylurées dans le traitement du diabète, puisque ces molécules emploient ce même mécanisme d’action afin d’exercer leur effet thérapeutique.
D’autre part, la cirrhose peut altérer le métabolisme du glucose au niveau hépatique en diminuant la néoglucogénèse et en réduisant les réserves de glycogène. (Majeed 2017) La dysfonction devient de plus en plus importante avec la progression de la maladie hépatique. Lorsque les patients présentent certains facteurs de risque prédisposant à l’hypoglycémie, tel que l’alcoolisme ou la dénutrition, il devient nécessaire de faire preuve de prudence lors de l’initiation d’hypoglycémiants oraux. (Majeed 2017, Elkrief 2016)
Dans une étude observationnelle, le contrôle du diabète de type 2 chez les patients cirrhotiques a été évalué. (Gundling 2013) Parmi la population étudiée de 87 patients cirrhotiques (40 Child A, 38 Child B et 9 Child C), 19 patients prenaient des sulfonylurées (glimepiride, glyburide ou glipizide). La sévérité de la cirrhose des patients prenant des sulfonylurées n’est pas mentionnée. Dans l’étude, 15 des 19 patients prenaient des sulfonylurées en monothérapie, 3 en combinaison avec de l’insuline et 1 en combinaison avec de l’acarbose. D’autres traitements oraux étaient inclus dans l’analyse (metformin, repaglinide et pioglitazone). L’incidence moyenne d’hypoglycémie chez tous les patients cirrhotiques était de 12,7 %. Les hypoglycémies étaient plus communes chez les patients qui prenaient des insulines avec une sulfonylurée (33,3 %) et chez les patients avec une maladie hépatique plus sévère (Child B et C, 19,2 %). Seulement 12,5 % des patients prenant un traitement oral pour le diabète ont présenté un épisode d’hypoglycémie. Par contre, aucune différence dans l’incidence des épisodes d’hypoglycémie n’a été détectée entre les différentes classes thérapeutiques orales. De plus, les auteurs n’ont pas comparé l’incidence d’hypoglycémie chez leur population cirrhotique à celle d’une population sans atteinte hépatique.
Absorption | Monographie
Comprimé à libération immédiate (dose unique de 80mg)
Comprimé à libération prolongée
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Distribution |
Liaison protéique (%) : 85 à 99
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Métabolisme |
Voie métabolique : CYP2C9 et glucuronidation
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Élimination |
Élimination :
t1/2 (h) : 8 à 12 (libération immédiate); 12 à 20 (libération prolongée) Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Recommandations de la monographie |
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Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il convient d’instaurer le traitement par le gliclazide en comprimés à libération modifiée à la dose de 30 mg et d’ajuster la posologie avec prudence. |
Aucune étude évaluant la pharmacocinétique du gliclazide chez les patients cirrhotiques n’a été retrouvée dans la littérature.
Par ailleurs, dans une étude rétrospective, le risque de développement de carcinome hépatocellulaire a été évalué chez les patients prenant du glimépiride comparativement à ceux sous gliclazide. Des patients cirrhotiques étaient inclus dans l’étude (64 dans le groupe glimepiride et 70 dans le groupe gliclazide), mais la sévérité de la maladie n’était pas spécifiée. Chez les sujets souffrant de maladie hépatique, l’utilisation du gliclazide a été associée à une diminution de l’incidence de CHC comparativement à l’autre sulfonylurée (OR : 0,26, 95 % CI : 0,12-0,55 ; P < 0,001). (Lee 2019)
Bien que la littérature soit quasi inexistante et qu’aucune ligne directrice ne se prononce sur ce sujet, certains experts considèrent que les sulfonylurées peuvent être recommandées chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique légère. Cette classe médicamenteuse devrait être utilisée avec précaution chez les patients Child B et à éviter chez les patients Child C. (Scheen 2014)
Étant donné ces informations, si une sulfonylurée est envisagée chez un patient cirrhotique, il serait prudent d’initier le traitement à faible dose et de titrer avec précaution afin de prévenir les hypoglycémies. La combinaison d’une sulfonylurée et d’une insuline n’est pas recommandée chez les personnes cirrhotiques, car l’incidence d’hypoglycémie est importante, surtout chez les patients atteints de cirrhose modérée à sévère. (Gundling 2013)
Absorption | Monographie (dose unique de 1 mg)
F : 99 à 100 %
Insuffisance hépatique
Dose unique de 1 mg (Rosenkranz 1996)
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Distribution |
Liaison protéique (%) : > 99,5
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Métabolisme |
Voie métabolique : complètement métabolisé par le CYP2C9
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Élimination | t1/2 (h) : 5 à 9
Dans les selles (40% - le dérivé cyclohexyl hydroxy methyl constitue 70% des métabolites éliminés dans les selles)
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Recommandations de la monographie |
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On ne dispose d’aucune donnée relative à l'utilisation du glimépiride chez les patients qui présentent une altération grave de la fonction hépatique. |
Une étude pharmacocinétique mentionne que les paramètres pharmacocinétiques du glimépiride chez 11 patients avec une atteinte hépatique de sévérité non spécifiée (fibrose périportale, infiltration mononucléaire avec tissu conjonctif, métamorphose lipidique avec nécrose et infiltration de tissu conjonctif) étaient similaires à ceux d’un groupe contrôle sain et ce après l’administration d’une dose de 1 mg. L’extrapolation de ces données chez la population cirrhotique doit se faire avec précaution. (Rosenkranz 1996)
Bien que la littérature soit quasi inexistante et qu’aucune ligne directrice ne se prononce sur ce sujet, certains experts considèrent que les sulfonylurées peuvent être recommandées chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique légère. Cette classe médicamenteuse devrait être utilisée avec précaution chez les patients Child B et à éviter chez les patients Child C. (Scheen 2014)
Étant donné ces informations, si une sulfonylurée est envisagée chez un patient cirrhotique, il serait prudent d’initier le traitement à faible dose et de titrer avec précaution afin de prévenir les hypoglycémies. La combinaison d’une sulfonylurée et d’une insuline n’est pas recommandée chez les personnes cirrhotiques, car l’incidence d’hypoglycémie est importante, surtout chez les patients atteints de cirrhose modérée à sévère. (Gundling 2013)
Absorption |
F : significative
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Distribution | Fraction liée : 99 % Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Métabolisme |
Voie métabolique : métabolisé par CYP3A4 et CYP2C9
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Élimination | t1/2 (h) : ~10
Dans l’urine (50 %)
Insuffisance hépatiqueAbsence de données |
Recommandations de la monographie |
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Le métabolisme et l’excrétion sont ralentis chez les patients ayant une insuffisance hépatique. |
Aucune étude évaluant la pharmacocinétique du glyburide chez les patients cirrhotiques n’a été retrouvée dans la littérature.
Bien que la littérature soit quasi inexistante et qu’aucune ligne directrice ne se prononce sur ce sujet, certains experts considèrent que les sulfonylurées peuvent être recommandées chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique légère. Cette classe médicamenteuse devrait être utilisée avec précaution chez les patients Child B et à éviter chez les patients Child C. (Scheen 2014)
Étant donné ces informations, si une sulfonylurée est envisagée chez un patient cirrhotique, il serait prudent d’initier le traitement à faible dose et de titrer avec précaution afin de prévenir les hypoglycémies. La combinaison d’une sulfonylurée et d’une insuline n’est pas recommandée chez les personnes cirrhotiques, car l’incidence d’hypoglycémie est importante, surtout chez les patients atteints de cirrhose modérée à sévère. (Gundling 2013)